L’efficacité commerciale : clefs du succès

L’efficacité commerciale : clefs du succès

 

Jacques Gillot-Péan 2022

 

 

 

 

Introduction

 

 

Nous ne croyons pas au vendeur né, nous ne croyons pas non plus à l’existence d’un portrait-robot d’un acteur présentant toutes les qualités requises ou les traits de caractère pour « performer ». La vente est une question de technique c’est à dire d’apprentissage et de répétition. Certains apprennent plus vite que d’autres mais tous peuvent apprendre.

Les principaux éléments constitutifs de l’efficacité commerciale reposent sur la définition des métiers commerciaux pour mettre en lumière les référentiels d’activité, la détermination d’une politique clientèle pour identifier les cibles prioritaires et le déploiement d’un management de la force de vente pour piloter les activités et dynamiser les compétences.

La quête de la performance commerciale, la passion du résultat, l’obsession du développement du chiffre d’affaires et de la rentabilité constituent la recherche naturelle de toute démarche commerciale. Les conditions de la productivité commerciale s’articulent autour de quatre logiques principales : logique des nombres et des actes, logique de l’organisation, logique de la compétence commerciale, logique du management et de la motivation. Nous les présentons succinctement ici.

 

 

 

La logique des nombres et des actes

 

Certes, le « combien » reste le juge de paix de l’activité commerciale. Néanmoins, il s’agit d’une résultante. La productivité commerciale est, avant tout, liée à « la production industrielle » d’actes commerciaux. Si chaque vendeur réalise, chaque jour, des actes de vente (en nombre et en nature) adaptés à son métier commercial, la performance est acquise.

Le management du « combien » produit des gagnants et des perdants, au gré des stimulation positives et négatives qu’il génère. Le management du « comment » produit, in fine, plus de « combien » en apportant des réponses opérationnelles aux questions pratiques que se posent les vendeurs et en tuant les mauvaises raisons pour ne pas vendre.

 

Un commercial qui agit, qui tente, peut ne pas avoir de résultat. Un commercial qui n’agit pas n’aura jamais de résultat.

 

 

 

La logique de l’organisation

 

Nous croyons à la nécessité de formaliser des « journées » et/ou des « semaines » type par métier commercial. Cette structuration du temps commercial précise, pour chaque plage horaire :

 

Cette méthode de gestion du temps de la force de vente peut apparaître comme un carcan. Cette critique, toujours possible face à un modèle organisationnel structurant, ne tient pas la route. La liberté et l’autonomie ne sont possibles qu’à l’intérieur d’un cadre. L’absence de règle du jeu ne conduit qu’au « n’importe quoi » et à la loi de la jungle (les forts survivent et réussissent sans loi, les faibles perdent et disparaissent).

 

 

 

La logique de la compétence commerciale

 

Les méthodes de vente relèvent du bon sens, du savoir-faire relationnel et de l’audace ; elles nécessitent également de la pratique, de l’entrainement et l’acquisition de véritables compétences techniques. La formation d’une force de vente requiert un investissement durable et la mobilisation de nombreux acteurs :

 

La faconde commerciale ou l’habileté relationnelle est peut-être un don. Savoir réaliser, de manière constante, un nombre conséquent de propositions commerciales avec un taux de succès significatif suppose l’apprentissage et le perfectionnement d’un corps de compétences précises.

 

 

 

La logique du management et de la motivation

 

Vendre donne de l’énergie au commercial et le conduit à vendre encore davantage.

Nous préférons tous le succès à l’échec, la gaieté à la tristesse, le sentiment d’être utile à la vacuité. Autrement dit, l’acte de vente auto-génère la dynamique motivationnelle du commercial et lui donne un moral de vainqueur.

 

Néanmoins, le manager doit être présent :

 

Personne ne peut créer de la motivation, le manager pas plus qu’un autre. En revanche, ce dernier peut être un «motivateur», c’est à dire un amplificateur d’énergie (et non un éteignoir) au plan collectif comme au plan individuel.

 

 

 

Conclusion

 

Les commerciaux sont probablement la population la plus difficile à capter qu’ils exercent leur activité sur un site, de façon itinérante, ou via une plateforme. La digitalisation croissante a un impact majeur sur les outils qu’ils doivent maîtriser et l’important turn-over sur ces métiers nécessitent de repenser en permanence le système de formation, d’animation de pilotage et de motivation.

Une entreprise qui accélère son développement se doit de faire un véritable état des lieux de ses forces et de ses freins face à cette démarche. Sans une analyse objective, il y a de forts risques que les actions mises en œuvre n’aient qu’un effet limité sur la performance commerciale.

 

 

 

 

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